jeudi 18 juillet 2013

Ultraviolet – N.Huston – 78 p. - Thierry Magnier – 2011 - 8 €

 
Ce roman est un journal intime qui nous permet de nous immiscer dans la vie de Lucy, 13 ans. Elle « survit » dans une ferme écrasée par la canicule de 1936 aux Etats Unis. Elle ne supporte plus sa vie pauvre, terne, rude. Lucy est à l’étroit dans son rôle d’ainée d’une nombreuse fratrie, encadrée, surveillée par un Père pasteur et une Mère psycho-rigide. Lucy décharge, alors, sa haine, ses peurs et ses angoisses dans ce journal. Mais un visiteur mystérieux lui ouvre les portes de la bienveillance, de l’ouverture, d’esprit, du cœur et du corps …Le récit est dense et le huis clos étouffant. L’écriture est fine, aérienne à l’inverse de l’histoire. On suit l’adolescence rebelle de Lucy et on vit sa métamorphose en quelques pages : j’avais envie de lui tendre la main même si certains de ces propos sont insolents et dérangeants.
Ce roman très court, subtil, se situe sur le fil, sur une « ligne de faille » : à confier à des lectrices averties !