dimanche 6 octobre 2013

Ma tête à moi – X.L.Petit – 88 p. - Ecole des Loisirs – 2011 – 8.80 €


A l’épicerie italienne, Janin est apostrophé par l’épicier qui lui dit qu’il doit être fier de ressembler autant à son Papa. Janin est gêné de cette remarque car ce n’est pas son père qui l’accompagne mais son Oncle Jean, le frère de son père. Cette observation anodine de l’épicier ne cesse de tourner dans sa tête. Arrivé dans sa chambre, il s’observe avec attention dans le miroir. Il est blond. Ses cheveux sont fins. Sa pilosité est très discrète. A l’heure du déjeuner, il détaille son père. Celui-ci est brun. Sa chevelure pousse drue. Son cou et ses mains sont couverts de poils. Son menton arbore une fossette très prononcée. Tout comme Clovis, le cadet de la famille qui est le portrait craché de son père. Janin envie Clovis. Il aimerait trouver des ressemblances entre lui et son père. Malheureusement il ne ressemble pas à ses parents. Janin imagine que sa mère à peut-être eu une liaison avec l’oncle Jean avant de se marier avec son « faux » père. Peut-être aussi que ses parents l’ont adopté ou bien acheté au supermarché des bébés ? Janin imagine mille situations qui l’angoissent et le terrorisent au fond de son lit. Cause ou conséquence de ces nœuds de cerveau, Janin est terrassé par une forte fièvre qui le cloue au lit. Au repos forcé, il est seul dans l’appartement pour toute la journée. Obsédé à l’idée de ressembler à son père, Janin décide de forcer la nature …Ce roman est très drôle. Le passage concernant le supermarché à bébé vendu au poids est à tomber à la renverse de rire. Janin est un personnage aimable et crédible. Le thème de la filiation est traité avec justesse. A chaque réunion de famille, les enfants ont droit au laïus des proches sur les ressemblances réelles ou fantasmées. Il peut être difficile pour un enfant de ne pas ressembler à ses parents. Ce roman permet d’aborder ces notions de transmissions génétiques avec humour. L’hérédité n’est pas toujours simple à expliquer. La conclusion de ce roman permet aussi de rappeler que ce sont l’amour et les liens affectifs qui créent une famille ! Les allèles dominants n’ont qu’à bien se tenir ! Dès 9 ans.