mercredi 18 septembre 2013

C’est ma vie [de toute façon] – Epicerie de l’Orage – 48 p. - Epicerie de l’Orage – 2012 – 7.50 €


Conquise par le livre-carnet Le Collège comme GrandGrand, j’ai rencontré Catherine, éditrice et l’une d’entre nous, au Salon du livre jeunesse. Pendant notre conversation, mes yeux et mes mains étaient attirés par les petites merveilles exposées sur son stand. Lors de mon départ, Catherine m’a offert ce livre-carnet. Malgré sa petitesse, cet hybride ne s’est pas perdu dans mon sac à dos. Entouré d’albums immenses, de romans volumineux, ce livre-carnet a embelli mon retour morose en TGV. Non seulement cet ouvrage est un hybride dans sa conception matérielle mi-livre, mi-carnet mais il est aussi composite par sa conception intellectuelle. Il parcourt de nombreuses disciplines comme la philosophie, la psychologie, la biologie, les sciences sociales, l’histoire. La notion de vie est déclinée en neuf chapitres : Définir la vie, fabriquer la vie, commencer la vie, se sentir en vie, donner du sens à la vie, modifier la vie, soigner la vie, arrêter la vie et après la vie. Chaque chapitre propose une double page d’informations sur le thème évoqué suivie d’une double page de notes à personnaliser. Les parties documentaires sont très réussies. Les informations sont claires et précises. Eclairées par plusieurs domaines de la connaissance, ces informations incitent le jeune lecteur à se documenter et à se questionner. Le « connais-toi, toi-même » de Socrate prend tout son sens à la tourne de page. Des questions guident le lecteur dans sa quête de sens et de vérité. Qui suis-je ? Ma vie a-t-elle un sens ? … La typographie et les illustrations sont délicates. Visuellement attrayant et très réussi, je me suis régalée à la lecture de ce livre-carnet. Je me suis interdit d’écrire mes propres réflexions car je l’ai donné à GrandGrand. Il a tout de suite reconnu l’ouvrage comme appartenant à la collection de son livre-carnet collège. Je l’ai vu plusieurs fois avec cet ouvrage à la main, crayon à l’oreille. Lorsque je l’ai interrogé, il m’a dit que certaines questions le touchaient et qu’il avait appris et compris des concepts nouveaux. Il m’a surtout demandé s’il y avait d’autres livres-carnet comme celui-là. Je pense que ce carnet peut devenir un véritable repère pour la longue traversée de l’adolescence. Ce désert ou cette jungle post-enfantine n’est répertorié par aucune carte. Des balises, des ancres sont parfois nécessaires pour que les jeunes gens réalisent qu’ils avancent, qu’ils construisent, qu’ils réussiront même s’ils croient être perdus. Je n’ai jamais écrit de journal intime, je n’écris pas mes maux, ni mes états d’âme mais j’avoue que j’aurais aimé que GrandGrand délaisse ce livre-carnet pour me l’approprier. Dès 10 ans.