mercredi 18 septembre 2013

Sublutetia, la révolte de Hutan – E.Senabre – 288 p. - Didier jeunesse – 2011 – 14.20 €

 
Lors d’une sortie au musée, Keren et Nathan se trouvent séparés de leur classe lors du départ de la rame de métro. Restés sur le quai, ils imaginent déjà Mme Valois, leur professeur d’histoire, échevelée qui doit les attendre au projet arrêt. Les autres élèves de la classe vont bien rigoler. Keren prend le problème avec insouciance. Elle vit la situation avec optimisme et profite de ces quelques minutes de liberté pour croquer une barre de chocolat. Quant à Nathan, il est pétrifié. Il déteste le métro. Trois ans que le métro était devenu son ennemi. Ces quelques minutes sont pour lui un vrai supplice. Il est au bord de l’évanouissement. Heureusement que dans la trame qui vient d’arriver, seul un vieil homme lit son journal. Même si Keren et Nathan se connaissent très peu, Keren sent que Nathan est angoissé. Elle essaie d’engager la discussion afin de détendre son camarade. De longs crissements se font entendre, les jeunes gens sont étourdis par tout ce vacarme. Nathan explique à Keren que les crissements sont dus au modèle de la rame une MF 67 dont les roues sont en acier et non en caoutchouc. Keren est stupéfaite des connaissances de Nathan sur ce sujet dont elle ne sait rien comme beaucoup de Parisiens. Le jeune homme lui explique aussi qu’ils auraient dû arriver à la station suivante depuis quelques minutes déjà et que tous les feux de croisement étaient à l’orange. A cet instant, le métro s’arrête à une station inconnue : la station Nerval. Le chauffeur ne délivre aucun message, la station est vide et plongée dans l’obscurité. Nathan et Keren sont inquiets. Ils sursautent lorsqu’ils sentent une main se poser sur leurs épaules. Le passager s’était levé sans bruit. Malgré son ton calme, il leur ordonne de quitter immédiatement le wagon par la fenêtre. Les enfants comprennent que leur vie est en danger. Ils sautent du wagon au moment où des hommes mystérieux s’engouffrent dans la rame. Ils courent, ils courent comme ils n’ont jamais couru. Dans le noir, dans la crasse du métro, parmi les rats … Ils s’enfoncent au cœur d’un Paris souterrain incroyable. Croyez-moi, ils n’ont pas fini de courir !!! Ce roman est un dépaysement total. Ni uchronie, ni dystopie mais complètement fantastique, ce roman est une sorte de Voyage au centre de la Terre, au cœur d’un Paris souterrain. Nathan et Keren sont des personnages vraiment fascinants qui vont découvrir une ville sous la ville. Le lourd secret de Nathan est poignant. La cité de Sublutétia est captivante et m’a fait penser au film la Cité de l’Ombre. La lecture est facile même si je le recommande plutôt à des lecteurs chevronnés. Le deuxième tome vient de sortir. De nombreux détails et clins d’œil sont réels, si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à consulter ce site : sublutétia.