mercredi 17 juillet 2013

Le bébé tombé du train – J. Hoestlandt/A. Prigent – 47 p. - Oskar Editions - 2011 - 14.95 €


Les portes normalement fermées de la maternité ont du s’ouvrir lorsque j’ai choisi cet ouvrage : il me suffit de lire le mot bébé pour que mon cœur s’emballe ! Eh bien ce court roman se révèle coup de cœur ! Merci la maternité ! Quel beau roman ! C’est l’histoire d’Anatole, vieux monsieur solitaire et grincheux qui découvre un nourrisson seul et perdu dans son jardin. Anatole est interloqué et il ne sait pas quoi faire de cette petite chose gazouillante. A 60 ans, il a toujours vécu seul, même pas un chien pour lui tenir compagnie alors ce bébé orphelin … Non merci ! Retour à l’expéditeur : seulement il n’y a pas d’expéditeur … Ce bébé est il tombé d’un des trains qui passent au bout de son potager ? Il faut dire que depuis quelque temps, il en passe des trains. Des trains noirs, fermés, silencieux. Au fur et à mesure, on découvre que le récit se déroule pendant la seconde guerre mondiale. On découvre qu’Anatole vit non loin d’un camp. On découvre que Virgile, le bébé, ne devrait pas porter ses étoiles au fond des yeux mais une, accrochée à ses vêtements. C’est le roman de l’apprivoisement, de l’amour et de l’émerveillement. Roman percutant car on ne découvre l’époque et ses horreurs qu’à la fin de l’histoire. Si j’avais été meilleure lectrice, les illustrations fourmillaient de détails révélateurs. Je l’ai donc lu deux fois pour mieux appréhender la finesse de la construction du récit et du dialogue texte/image. Bravo !