dimanche 26 mai 2013

Mon Arbre – I.Green – 40 p. - Didier Jeunesse – 2013 – 12.90 €

Un enfant, éclos d’un cocon, nous raconte son histoire et ses aventures pour trouver un refuge accueillant. Il nous présente son arbre qui était là bien avant sa naissance. Sa branche était aussi le refuge d’un jeune chat qui devient son meilleur ami et son compagnon d’aventures. A eux deux, ils se mettent en quête d’un refuge, d’une maison, d’un lieu hospitalier et chaleureux. Malheureusement, le trou de la chouette est trop étroit pour trois, les oiseaux ne veulent pas partager leur nid avec un chat, le terrier des loirs est trop sombre et leurs copains les papillons n’ont pas de maison. Heureusement, l’enfant est courageux et débrouillard. En descendant de son arbre, il trouve une maison parfaite. Une paire de bras qui le rassure, une poitrine qui le réconforte, un cœur qui bat pour lui et un visage bienveillant qui lui sourit ! Cette femme accueille chat et enfant, tous deux lovés contre elle sur un coussin-nid aussi rouge qu’un cœur qui bat. Le récit, construit comme une comptine, fait rimer et sonner les mots. L’harmonie texte/image et la synchronisation permettent aux enfants de vivre l’histoire étonnante de ce jeune enfant. Son cocon ressemble autant à un chou, qu’à une rose mais il n’est aucun des deux, ce cocon est unique. Les illustrations sont merveilleuses. Les couleurs vives sont chatoyantes. Le trait caractéristique d’Ilya Green est un plaisir. Les joues de l’enfant sont à croquer et ses différents essais de maison permettent aux enfants de ressentir l’étroitesse, l’obscurité, le dedans, le dehors … Lorsque l’enfant décide de quitter son arbre-abri, la tourne de page donne l’illusion d’une continuité entre les branches et les bras protecteurs de la femme-refuge. D’ailleurs sa robe arbore les mêmes couleurs que l’arbre, et les feuilles dessinées rappellent la ramure de celui-ci. Si certains y voient une métaphore de la filiation, ma première impression a été celle de l’adoption. Cet enfant est né dans un ailleurs inconnu et mystérieux. Après bien des essais, il trouve enfin une femme qui l’aime et qui le reconnaît comme sien … C’est souvent le grand talent des albums majeurs, nous y lisons tous une histoire différente, nous projetons une part de ce que l’on est et nous construisons notre propre histoire …Ilya Green est mon illustratrice de ce début d’année 2013. Avec Emmanuelle Houdart, elles m’offrent ainsi qu’à mes PetitsProches des heures de lecture enrichissante et savoureuse. Je cherche toutes ses œuvres. Je vous conseille aussi Bou et les trois zours et Marre du rose ! Dès 1 an. Critique de Télérama : ici !

Les livres d'Ilya Green déjà présentés : ici !