mardi 10 décembre 2013

Amos et le pays noir – A.Cortey/J.Coat – 30 p. - Autrement Jeunesse – 2009 – 16 €


J’ai choisi ce livre à la bibliothèque car je tente de lire tous les albums de Janik Coat (j’aime les défis !). Le soir venu, je le propose à MoyenMoyen en lecture du soir. Il m’a envoyé paître en prétextant que c’était un livre pour les petits. Depuis que MoyenMoyen est en CP, il a des exigences littéraires drastiques. J’ai attendu quelques jours et je l’ai lu à PetitPetit en vérifiant que MoyenMoyen était dans les parages. Le piège s’est refermé et deux minutes plus tard, il était sur mes genoux à apprécier cet album jusqu’à la dernière page. Amos est un koala multicolore. Malheureusement il vit dans un pays noir et sombre. Les fleurs, les plantes, les maisons, les voitures, le ciel et les nuages sont noirs comme le charbon et comme le plomb. Même les habitants sont obscurs et leurs apparences ressemblent à leur noirceur d’âme. Ils ne veulent pas parler, ni partager quoi que ce soit avec le jeune koala multicolore. Amos ne ressemble à personne. Il est triste et mène une existence terne. Au creux d’un arbre, il découvre une boîte contenant un magnifique et gigantesque arc-en-ciel. Il décide alors de traverser tout le pays noir pour semer des grains de couleurs, des paillettes de vie et des étoiles de toutes les teintes possibles tirés de sa boîte de « koalandore». Peu à peu, le pays noir s’éclaircit, se métamorphose et se transforme afin de devenir une terre accueillante où de nouveaux habitants de toutes formes, de toutes couleurs et de tous genres s’installent et fondent leurs foyers. Amos n’est plus seul. Il ne ressemble toujours à personne mais personne ne se ressemble maintenant. Il est heureux de vivre dans ce pays jaune, bleu, vert, rouge ….MoyenMoyen et PetitPetit aiment beaucoup cet album. Le récit plein d’optimisme est court et bien rythmé. Les thèmes de la tolérance et de la différence sont traités habilement. La transformation du pays noir est un plaisir visuel. Les couleurs défilent, se multiplient, se mélangent et permettent à l’enfant de les nommer s’il en a envie. MoyenMoyen aime observer les animaux cachés dans les premières pages pour se faire peur. PetitPetit lui s’attarde sur les expressions d’Amos : « Amo pleure, Amo triste, Amo peur … » Je suis touchée de le voir sensible aux émotions du koala (Aurait-il terminé sa phase tracteur et autres engins cauchemardesques ? ). Peut-être aussi que le rapport texte/image et les merveilleuses illustrations de Janik Coat lui permettent de s’identifier et de vivre pleinement cet album très réussi. Dès 3 ans.

 


 


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