lundi 23 septembre 2013

Le Viandier de Polpette : l’ail des ours – O.Milhaud/J.Neel – 144 p. - Gallimard jeunesse – 2011 – 17.35 €

 
Dans un passé pas si lointain et un peu imaginaire, Polpette range ses casseroles et ses fouets car la guerre est finie ! Effectivement Polpette est cuisinier des armées. Fini les campagnes et les cuisines itinérantes, Polpette doit se fixer et commencer sa vie. Malheureusement ses diverses tentatives professionnelles échouent. Il ne sera ni aubergiste, ni herboriste, ni traiteur. Le hasard le conduit à l’auberge du Coq vert. Cette auberge, nichée au pied d’une falaise, loin de la ville, est une pension de famille où se croisent des individus hauts en couleur. Le Coq Vert ressemble à une « auberge espagnole »! Réhabilité par le Comte Fausto de Scaramanda, cet hôtel vraiment particulier abrite des personnalités tantôt mystérieuses tantôt familières. De tous âge, de toutes origines, nous ne connaissons pas leur passé mais il semble qu’ils aient trouvé en ce lieu la paix et l’harmonie. Avec l’accord du Comte Fausto, complètement farfelu, un peu Peter Pan, très adulescent, Polpette est devenu le cuisinier en chef de ce clan. Malheureusement même au cœur de la forêt, la guerre gronde et le Comte Eulpêtre de la Scaramanda se souvient de son fils Fausto. Le refuge du Coq Vert va être emporté dans la tourmente avec ses habitants. Les personnages sont truculents. Polpette est un homme auquel on s’attache en quelques pages et quelques dialogues. Ces derniers sont d’ailleurs très réussis. Les illustrations de Julien Neel sont reconnaissables (La série Lou). Sa construction des vignettes, ses effets visuels de zoom, ses découpages rythment cette bande dessinée. Innovant, cet album offre aussi des recettes de cuisine présentées au cœur même du récit visuel. Glissé derrière l’épaule de Polpette, le lecteur est invité à entrer au cœur de cette auberge dont j’aimerais bien connaître l’adresse exacte !