mercredi 18 septembre 2013

35 kilos d’espoir – A.Gavalda – 110 p. - Bayard jeunesse – 2011 – 5.90 €


Grégoire hait l’école. Depuis la petite section. Il essaie, il travaille mais non, l’école le rend malade. Du matin au soir, il se force, il s’efforce malheureusement il ne s’adapte pas au système scolaire. Il ne comprend rien en français, en mathématiques, en histoire et avec le sport c’est encore pire. Il a rencontré des psychologues, des psychiatres, des orthophonistes, des spécialistes. Le diagnostic est unanime : Grégoire n’a aucun trouble. Il dysfonctionne car l’école ne lui apprend rien. Il a besoin de travailler avec ses mains. Il rêve de devenir peintre en bâtiment, maçon, jardinier … Grégoire n’est pas malade, Grégoire va bien, Grégoire n’est pas capricieux : Grégoire est un jeune homme manuel. Il aime sentir les outils sur ses mains abîmées. Construire, monter, inventer, trouver des solutions, faire preuve d’ingéniosité, Grégoire est un jeune homme très intelligent ! Heureusement que son Grand-Père Léon comprend son mode de fonctionnement. Souvent ils s’abritent tout deux dans le cabanon de Léon pour éviter les colères des parents de Grégoire qui n’acceptent pas le comportement scolaire de leur fils unique. Effectivement depuis quelques temps, Grégoire ne fait plus d’effort. Il a compris, il a cessé le combat et baissé les bras. Renvoyé de deux collèges, sa situation se complique. D’autant que son Grand-Père ne le soutient plus, il a son propre combat à mener. Leurs routes vont se séparer et Grégoire va devoir se surpasser pour trouver sa place en ce monde. La plume d’Anna Gavalda est un vrai régal ! Elle a le don particulier de cerner ses personnages qu’ils soient adultes ou adolescents. Les dialogues et les réflexions du héros sont parfois désopilants. Son autocritique sans complaisance est saisissante. Ce roman est très touchant. Tout d’abord les difficultés de Grégoire sont poignantes. Son désespoir et sa colère sont palpables. Les relations avec Léon, son grand-père, sont émouvantes. Sans mièvrerie, sans sentiments faciles, l’auteur nous entraîne dans la tourmente de Grégoire. Les émotions sont intenses, je n’ai pas pleuré mais mon menton tremblait sur les derniers paragraphes …MoyenMoyen et GrandGrand l’ont lu. Les deux ont sincèrement aimé ce roman, je suis bonne pour acheter un deuxième exemplaire ! Dès 10 ans.