mercredi 31 juillet 2013

Chaque soir à 11 heures – M.Ferdjoukh – 401 p. - Flammarion – 2011 - 13 €


2h40 du matin, je ferme enfin ce roman commencé il y a quelques heures. J’avais promis de me coucher tôt afin d’être en forme pour préparer les valises, soigner les enfants, remplir la voiture et top départ pour la montagne. Je dois vous avouer que je me doutais que, entre lui et moi, ce serait jusqu’au bout de la nuit ! Premier indice et certainement le plus important : l’auteur, Malika Ferdjoukh ! Vous le savez j’apprécie sincèrement cet auteur déjà Faux numéro, Quatre sœurs et Sombres Citrouilles, une belle couverture rose, un résumé alléchant et qui sent bon l’amour … Voilà ma résolution oubliée et une belle soirée lecture au fond de mon lit. Wilhelmina, 17 ans, parisienne, lycéenne dans une boîte à bac, élevée par des parents séparés mais qui ne souhaitent pas divorcer, saxophoniste douée est un élément discret d’un groupe d’amis VIP même très VIP. Sa meilleure amie, Fran vit dans un palace parisien. Wilhelmina, nommé Willa, est follement amoureuse du frère de Fran, Iago : beau, ténébreux, véritable coqueluche du lycée. Iago et Fran filent le parfait amour lycéen jusqu’à la fête d’anniversaire de Fran ! Ce soir là, Willa va entrer dans un monde de tourmente. Suite à un boeuf au saxo pour pimenter la soirée d’anniversaire, elle rencontre Edern, jeune homme mystérieux qui lui demande d’accompagner sa jeune sœur, Marni, pianiste pour des rendez-vous musicaux afin de redonner goût à la vie à cette petite fille orpheline et aveugle. Toujours lors de cette soirée, Willa découvre Iago prostré dans l’appartement. Malgré ses questions incessantes, Iago ne veut pas partager ses soucis qui semblent pourtant le tétaniser. A partir de cette soirée, Willa va devoir échapper à trois tentatives de meurtres, percer le mystère de famille d’Edern, soutenir Marni effrayée par des visites mystérieuses et nocturnes tout en poursuivant ses études et suivre deux amoureux que tout oppose ! Ce roman commence comme une love story dorée et finit comme un thriller angoissant. Malika Ferdjoukh nous mène au cœur de Paris, dans les entrailles des grands hôtels, sur les toits de Montmartre. J’ai frissonné car l’angoisse est distillée avec talent. Je me suis attachée aux personnages et Willa a rejoint mes héroïnes coup de cœur. Le récit est dense, les évènements s’enchaînent, les doigts crispés sur la couverture du livre. L’intrigue savamment menée nous tient en haleine. J’ai retrouvé l’ambiance du Mystère de la Chambre jaune, du Fantôme de l’Opéra.
En effectuant des recherches sur ce livre, je suis tombée sur cette critique sur Amazon : info ou intox, je ne sais pas mais j’avais envie de vous faire partager ce commentaire : « Je suis l'auteur de ce roman, je voulais mettre zéro étoile pour une évidente neutralité, mais c'est apparemment impossible, mon message n'est alors pas accepté. Je mets donc le minimum. Je veux seulement remercier les auteurs des 4 et 5 étoiles ci-dessus. Je ne suis pas certaine de mériter toutes ces constellations mais une chose est sûre: ce sont vos lectures pointues, vos analyses fines, qui me donnent l'énergie et l'envie de continuer. On ne le dira jamais assez: un romancier a d'abord besoin de l'amour des lecteurs. Pas "uniquement", mais "D'ABORD". J'écris, en tout cas, en pensant à vous. Et si j'ai noirci, hier, la première page de mon prochain récit (mes premières lignes, premiers mots depuis Juin dernier! C'est si long, parfois, de s'y replonger...), c'est grâce à vous. Vraiment. Merci mille fois. » tiré d’Amazon.